Hier matin matin, alors qu’ils distribuaient des tracts appelant à la mobilisation du 10 septembre, des étudiant·es de l’Université de Lorraine ont été contrôlé·es par la police directement sur leur campus. (voir vidéo: https://www.facebook.com/share/r/18WV91Cxxn/)

Ces pratiques d’intimidation visent à faire peur aux étudiant·es pour empêcher la mobilisation d’émerger. C’est une atteinte grave aux libertés syndicales, au droit d’expression et au droit de se réunir.

La situation est d’autant plus scandaleuse qu’un drapeau palestinien a été retiré par la police sous le prétexte du « contexte géopolitique ». Nous dénonçons cette censure inacceptable : exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien n’est ni un délit ni une menace, c’est un droit.

Les forces de l’ordre ont affirmé agir avec une autorisation signée par la présidente de l’Université. Or, le droit est clair : selon les articles L.712-2 du Code de l’éducation, un.e président.e d’université détient un pouvoir de police limité sur le campus, hérité des « franchises universitaires ». Le recours aux forces de l’ordre ne peut se faire qu’à titre exceptionnel, lorsqu’un trouble réel à l’ordre public est avéré et que toutes les autres solutions ont échoué. Toute intervention doit être nécessaire, proportionnée.

La CGT FERC Sup Lorraine demande donc des explications de la présidence de l’Université de Lorraine et alerte la communauté universitaire sur la gravité d’une telle dérive si les propos des forces de l’ordre s’avéraient exacts.

Nous réaffirmons notre soutien plein et entier aux étudiant·es mobilisé·es, et appelons à renforcer les mobilisations des 10 septembre et 18 septembre.

La répression ne fera pas taire la contestation. Ensemble, faisons vivre nos droits, nos libertés et les franchises universitaires !