Les organisations syndicales, les unes après les autres vous transmettent des informations concernant la complémentaire santé dite protection sociale complémentaire ou PSC.

En effet, le ministère aurait intimé l’ordre à la MGEN de suspendre les opérations d’affiliation à ce nouveau dispositif dont la mise en œuvre était prévue au 1er mai 2026

La CGT a toujours milité pour une sécurité sociale à 100 % et cela reste notre revendication.

Mais aujourd’hui, et en attendant, nous avons besoin d’une complémentaire santé, malheureusement à notre charge, afin de pallier les désengagements de plus en plus importants de l’assurance maladie et des choix politiques de nos gouvernements successifs.

Dans la situation actuelle, il est prévu que, tous les fonctionnaires bénéficient, comme pour le privé d’une prise en charge partielle par l’état du montant de la cotisation versée par les agent.es. Des appels d’offres ont été lancés et le prestataire retenu pour l’éducation nationale et l’enseignement supérieur est la MGEN.

De nombreux ministères sont déjà entrés dans le dispositif ou vont y entrer sous peu.

Dans l’enseignement supérieur nous avons la particularité, depuis 2008 d’être devenu des fonctionnaires un peu à part puisque nos président.e s ont demandé et obtenu l’autonomie des établissements ce qui veut dire, entre autres, que l’état verse la masse salariale aux établissements, à charge pour ces derniers de se débrouiller. 

Cette « autonomie » qui nous a été présentée comme une avancée est en réalité une autonomie sans moyens réels, un transfert de charges déguisé. Ce constat n’est pas seulement le nôtre : lerapport sénatorial du 22 octobre 2025 sur les relations stratégiques entre l’État et les universités(https://www.senat.fr/fileadmin/cru-1759398938/Commissions/Culture_Education_Communication/2025-2026/r25-058-syn.pdf).

Depuis, chaque année, se pose la question du GVT (glissement vieillesse technicité). Il s’agit de nos progressions  de carrières que l’état ne prend plus en charge (si mon salaire passe de 1800€ à 1850€, l’Etat ne donnera pas les 50€ supplémentaires). 

Depuis, chaque année, l’état rogne sur le montant qu’il doit verser aux établissements. 

Et depuis toutes ces années, nos président.es réclament la revalorisation de leurs budgets qu’ils ont eux-même enterrés en signant l’autonomie des universités. 

Cela aurait-t’il été oublié dans le cadre des négociations de l’époque ? Cela n’avait-il pas été spécifié noir sur blanc ? Les président.es se sont-ils laissées berner ? Mais, la conséquence, c’est que chaque année, ils.elles doivent quémander pour obtenir la masse salariale nécessaire afin de payer les agents des universités.

Ce qui nous amène à la PSC :  aujourd’hui l’état rechigne à prendre la participation employeur (37.70 €) des établissements à son compte et entend jouer de l’autonomie afin que nos établissements se débrouillent pour trouver les crédits.

Pour l’université de Lorraine :

7500 agents X 37.70 € de participation employeur par mois X 12 mois cela représente un montant d’environ 3.4 millions : dérisoire. Une broutille. Une vétille.

Les agents des universités seront-ils les seuls à ne pas bénéficier de la participation employeur ?

–       Les établissements devront-ils réduire leurs personnels ?

–       Les établissements vont-ils réduire le régime indemnitaire ?

–       Les établissements vont-ils se séparer de leurs agents contractuels ?

–       Les établissements vont-ils devoir renoncer à des travaux de remise en état de locaux déjà en si piteux état ?

– Les établissements vont-ils mendier pour pouvoir payer leur dû à leurs agents ?

–       Et enfin, chaque agent, avec ce report, va-t-il devoir s’asseoir sur 452 € pour cette année et par rapport aux autres agents de l’état ?

Le lundi 27 octobre la FERC SUP CGT va rencontrer notre cher ministre, Philippe BAPTISTE. Gageons que la CGT saura lui dire ce que nous pensons de ce genre de pratiques.

Nous ne pouvons que constater que ce que nous annoncions il y a une dizaine d’années est en train de se réaliser.

Nos président.es d’universités se sont-ils rendus compte qu’ils vendaient leur âme au diable, et nous avec, et qu’aujourd’hui, plus qu’hier, ils allaient se transformer en mendiant perpétuel auprès d’un état dont le souhait est de se désengager de l’enseignement supérieur ou le vendre au privé ?

Il est temps que toutes et tous nous montrions que nous sommes des agents de l’état, et que nous voulons être considéré.e.s. Nous ne pouvons pas accepter que nos conditions salariales soient une variable d’ajustement.

Faites savoir votre mécontentement.

Faites-nous savoir votre mécontentement afin que nous portions votre voix.

Nous ne pouvons, ni ne voulons être les dindons de la farce !