Les organisations syndicales FERC-SUP CGT, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU et FO n'iront pas à la réunion du 2 mai organisée par le président sur la situation des différents campus liée à la loi ORE. La raison principale est que nous n'en comprenons pas l'objet. Nos organisations ont déjà constaté nos divergences de lecture de la loi ORE avec le président lors de la réunion du 18 avril. Nous soulignons d'ailleurs que nous avons appris par les médias à la sortie de cette réunion, et alors que nous étions encore devant la présidence, que le président avait lancé une consultation électronique sur Metz sans nous en avoir rien dit durant l'heure et demie d'échanges avec lui. En outre, tous les syndicats des personnels ne sont pas invités puisque Sud-Education manque à l'appel. Tout montre que, comme pour celle du 18 avril, cette réunion n'a d'autre fonction que de nous "informer" de ce dont le président voudra bien nous faire part. Or nous ne sommes pas les relais de sa communication.
Nous dénonçons par ailleurs l'autoritarisme du président dans sa gestion des blocages à Nancy et à Metz, autoritarisme qui va à l'encontre de notre vision de l'université, ouverte et émancipatrice. Par ses menaces répétées (notamment de dépôts de plaintes nominatifs), par l'absence de dialogue et le refus de considérer l'ensemble des parties prenantes de la mobilisation contre la loi ORE, par ses interventions pour le moins musclées pour l'évacuation des étudiants bloqueurs à Nancy et à Metz, par les fermetures arbitraires de services (BU, SUAPS) et la coupure du réseau Wifi durant le blocage, par le fait d'avoir vidé sans ménagement le local des associations (dit local libertaire) sur le CLSH, par les règles qu'il met en place pour accéder aux bâtiments à partir du 3 mai, notamment sur le CLSH, par la mise en place de vidéosurveillance, par toutes ses actions, le président instaure lui-même un climat de tension à l'université alors même qu'il prétend permettre le déroulement des examens dans les meilleures conditions.
Sur cette question des examens. Nous demandons au président de garantir qu'il n'y aura pas de forces de l'ordre, à l'intérieur ni autour des campus, ce qui serait incompatible avec la sérénité nécessaire. Si les conditions de travail et d’études examens ne sont pas réunies, c’est-à-dire si les dérives sécuritaires imposées par le président empêchent les collègues et étudiants de travailler et de circuler normalement sur les campus, nos organisations rappellent que des préavis de grève sont déposés dans le cadre de la lutte contre la loi ORE.
Sur la suite du mouvement. Nous observons que le président élude les revendications que les étudiants et les personnels mobilisés contre la sélection en licence portent depuis le début du mouvement : Oui à toutes et tous sans mise en attente. Nous continuons d'appeler à ne pas participer aux commissions d'examen des vœux. Nous continuons également de demander des débats sur cette question, au niveau national mais surtout au niveau de l'établissement, et que le président clarifie et assume sa position car nous en serons au même point à la fin des examens et à la rentrée prochaine.
FERC-SUP CGT, SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, FO