Cynisme ?
 
Lors du CA du 4 février 2020, les membres du conseil d'administration de l'université de Lorraine ont voté à l'unanimité une motion affirmant leur inquiétude face au projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Nous saluons ce vote important pour la défense des personnels de l’université, toutes catégories confondues. Nous ne pouvons cependant que nous étonner de la discordance entre le caractère combatif de cette motion, qui appelle entre autres à la revalorisation des traitements de l’ensemble des personnels (titulaires et non-titulaires), et les décisions prises par l'établissement ces derniers mois. En effet, c’est ce même CA de l’UL qui a voté à la quasi-unanimité une baisse de la rémunération des enseignants et des chercheurs contractuels (en décembre 2018 puis en juin 2019), en supprimant des conditions de rémunération la référence aux traitements indiciaires applicables aux personnels titulaires, référence qui prévalait à l'université de Lorraine depuis 2012.
 
Les organisations syndicales SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, CGT-FERC-SUP et SUD ÉDUCATION demandent que, parallèlement à leur volonté désormais affichée de voir le travail des personnels non titulaires enfin reconnu par le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, les membres du CA votent la fin de toute discrimination entre agents contractuels et fonctionnaires quant à la détermination des critères de rémunération au sein de notre établissement.  
 
Pour rappel, les expressions syndicales de novembre 2018 et juin 2019 sur les décisions de la direction de l'université de Lorraine concernant les rémunérations des chercheurs et des enseignants contractuels à l'université de Lorraine :
Régression pour les chercheurs contractuels à l'université de Lorraine – 28 Novembre 2018 – CGT FERC Sup
Communiqué intersyndical sur le traitement des enseignants contractuels à l'université de Lorraine – juin 2019 – Intersyndicale