La CGT FERC Sup, comme toutes les organisations syndicales de l'enseignement supérieur, a été convoquée au Ministère vendredi. A l'UL, notre représentante a également assisté à la réunion convoquée par le président vendredi en fin d'après-midi et dont vous avez reçu le compte rendu syndical CGT – SUD – SNESUP.
Lors de cette réunion, la CGT FERC Sup a explicitement demandé au président d'enclencher la fermeture administrative totale de l'établissement ou a minima d'autoriser l'ensemble des personnels à rester chez eux, y compris ceux qui ne peuvent pas travailler à distance, afin de ne prendre aucun risque (en mettant par exemple en place des réquisitions au cas par cas sur les missions essentielles et, surtout, en prenant toutes les mesures de protection pour les personnels concernés). Il nous a répondu qu'il suivait les directives du Ministère.
Depuis, le gouvernement a annoncé la passage au stade 3 de l'épidémie et la fermeture de tous les lieux publics non indispensables. Le premier ministre demande de n'utiliser les transports en commun que si la présence physique au travail est indispensable.
Une alerte pour Danger grave et imminent pour tous les personnels de l'UL a été posée par la CGT ce matin.
Les modalités mises en œuvre à l'UL vendredi, comme dans toutes les universités en France, et qui suivent les directives ministérielles, sont totalement inégalitaires et ne prennent nullement en compte les mesures préconisées par l'OMS : vous pouvez rester chez vous si vous avez des enfants de moins de 16 ans ou une pathologie qui vous rendrait sensible au virus ou si vos missions sont "travaillables" à distance et si vous avez le matériel pour le faire. Pour tous les autres, si aucune autre directive n'était transmise aujourd'hui, c'est obligatoirement travail sur site, sans aucune mesure de protection particulière.
– Restez à la maison si vous êtes dans un des cas qui le permet : il ne faut pas se mettre en danger, ou mettre en danger les autres et accélérer les contaminations !
– Pour ceux à qui on demande d'aller au travail, et qui se sentiraient en danger, dans les transports en commun ou au contact de collègues sur leur lieu de travail, nous leur conseillons de déposer un droit de retrait dès lundi matin (voir modèle en fin de mail), et d'en informer au plus vite la secrétaire du CHSCT Martine Salm (CGT), en copie de ce mail.
Un CHSCT extraordinaire devrait se réunir mardi.
Quelles que soient les directives ministérielles ou gouvernementales, les obligations qui sont faites au chef d'établissement en matière de protection de la sécurité et de la santé des personnels qui travaillent dans son établissement restent à la charge du président et sa responsabilité civile et pénale personnelle est engagée s'il ne fait pas ce qu'il faut. Chaque établissement correspondant à une situation particulière, c'est à chaque chef d'établissement de prendre ses responsabilités.
Les urgences hospitalières sont déjà saturées dans certaines régions, les soignants épuisés par un travail harassant. Il faudra, le moment venu, poser les lourdes responsabilités des gouvernements successifs qui ont, pour le moins, affaibli notre système de santé par leur politique ultra-libérale et qui semblent aujourd'hui ne pas prendre la mesure de la nécessité, pourtant martelée par l'OMS, de retarder le plus possible la propagation du virus pour donner de l'air aux hôpitaux et aux soignants. La crise sanitaire révèle les conséquences dramatiques de ces réformes, autant que l’absolue nécessité de se battre pour nos services publics et nos solidarités.
N'hésitez pas à nous solliciter pour toute question.
Prenez soin de vous, et des autres !
Modèle de mail "droit de retrait" :
Madame, Monsieur (N+1), + Président, + DGS, +DRH
La pandémie de coronavirus Covid-19 qui frappe l’Europe, et en particulier la France, représente un danger grave et imminent pour tous les citoyens, en particulier pour les travailleurs. L’exposition à un porteur, sain ou malade, peut conduire à une grande détresse respiratoire et à la mort dans les 20 jours, en particulier pour les personnes fragiles, mais également pour les personnes jeunes et en bonne santé.
En lien avec nos représentants en CHSCT et le DGI déposé ce jour, et considérant l’existence d’un danger de contamination grave et imminent si je me rends ou si je reste à mon poste de travail, je vous informe de ma décision ce jour d’exercer mon droit de retrait et de me confiner à mon domicile, conformément aux directives de l’OMS. Vous pouvez me joindre via mon email professionnel ou par téléphone, au …