L'accès pour toutes et tous à une liste où l'expression est libre est un droit auquel nous tenons à réaffirmer notre attachement.
Nous dénonçons également cette mesure décidée à l'encontre de ces deux collègues, parce que la liste d'expression-libre doit rester libre. Si la liberté d'expression a un sens, c'est aussi pour permettre une expression avec laquelle nous ne sommes pas forcément d'accord. Nous dénonçons l'exclusion de ces deux collègues même si, dans bien des cas, nous ne partageons pas leur manière d'intervenir, ni ne sommes d'accord avec le fond de ce qu'ils expriment.
Cela a été également exprimé par d'autres : si des messages relèvent de l'injure, de la calomnie ou de la diffamation, il est de la responsabilité de l'établissement d'en prévenir les auteur·es et d'engager d'éventuelles poursuites, ou de soutenir les personnes cibles de ces messages qui souhaiteraient engager des poursuites. Si certains propos tenus sur expression-libre sont choquants et blessants, la censure ne saurait être une solution.
La méthode qui consiste à lancer un groupe de travail sur la question tout en passant à l'acte est déplorable. Nos organisations, qui étaient ouvertes à participer à ce groupe de travail, ne souhaitent pas servir de caution à des décisions autoritaires prises en amont par la présidence. En l'absence de rétropédalage de la présidence sur l'exclusion des deux collègues de la liste expression-libre, nous renonçons à participer à ce groupe.
Nos organisations CGT et SUD demandent le maintien de la liste expression-libre dans sa configuration actuelle, sans modération, et la réinscription immédiate des collègues exclus.