Cette semaine, la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieurs (CDEFI) a publié un communiqué qui appelle à « la mise en place de la modulation des droits d’inscription dans les écoles d’ingénieurs publiques […]. ». Mais alors, de quelle nature serait cette fameuse « modulation » ? Le lobby nous donne quelques indices : « Pour autant, il est établi que les écoles d’ingénieurs ne pourront pas s’appuyer sur cette seule ressource [les subventions de l’Etat] pour faire face aux attentes. ». 

Face aux coupes budgétaires répétées des gouvernements qui amputent toujours plus les budgets de l’ESR (à lire ici les dernières coupes budgétaires du gouvernement Bayrou), la CDEFI trouve le courage de vouloir se servir dans les poches des étudiant.e.s pour financer ses formations. 

La modulation des droits d’inscription dans les écoles d’ingénieurs publiques, c’est la porte ouverte à toujours plus de discrimination à l’inscription, notamment en fonction de la situation financière. Mais aucuns problèmes pour ces dirigeants de grandes écoles, qui voient dans le fait de « diversifier les viviers de recrutement et rester inclusives » des « contraintes qui brident fortement leur capacité d’action ».

Nous sommes consternés par cette vision réactionnaire et comptable de l’enseignement supérieur et de la recherche, et nous rappelons qu’étudier est un droit pour toutes et tous, inscrit dans le préambule de notre constitution, pas un privilège ! 

Alors : non aux modulations et aux augmentations des frais d’inscription pour les étudiant.e.s , non aux droits d’inscription différenciés pour les étudiant.e.s extra-communautaires, exigeons plus de moyens humains et financiers pour un service publique de l’enseignement supérieur et de la recherche gratuit, émancipateur, et inclusif !