Liminaire CGT-FSU-SUD : Le 5 décembre sera crucial !

Le 5 décembre 2024, nous devons lancer un avertissement fort et clair : sans mobilisation, nos universités et nos conditions de travail vont sombrer dans la catastrophe. Depuis des années, les réformes destructrices imposées par les gouvernements successifs, et appliquées le plus souvent studieusement par nos administrations, ont mis le système éducatif public dans une situation de crise sans précédent. Ce n’est pas de la fatalité, c’est le résultat d’une politique idéologiquement marquée dont l’objectif est de casser le service public d’enseignement supérieur et de recherche. On a averti, on s’est battu contre ces réformes, mais aujourd’hui, les dégâts sont là.

Un avenir incertain pour l’enseignement supérieur et la recherche

Les annonces récentes concernant le budget 2025 confirment que la situation est de plus en plus désastreuse. À l’Université de Pau (UPPA), par exemple, le président a confirmé deux mauvaises nouvelles : la non-compensation de la hausse de la cotisation patronale retraite des fonctionnaires (le fameux « CAS Pensions ») et une baisse de la subvention pour charge de service public (SCSP) de 1 %. A Reims, on entend parler d’une réduction de 20 % de l’offre de formation pour le prochain semestre. A Lille, d’une coupe de 60 000 heures TD.

Ces décisions auront des conséquences immédiates et dramatiques pour les personnels des universités : moins de moyens, des conditions de travail qui se dégradent et des tensions budgétaires de plus en plus fortes. Le manque de financement est tel que certaines universités devront trouver des solutions pour compenser cette perte, mais à quel prix ?

La spoliation continue : moins de droits, plus de précarité

Au-delà des attaques financières directes, ce sont nos droits qui sont attaqués. La réforme des indemnités journalières maladie, avec la hausse des jours de carence et la baisse des indemnités après trois jours d’arrêt, est un nouveau vol de nos cotisations, de nos acquis. Pour les personnels, cela signifie des pertes de salaire considérables, mettant encore plus en difficulté celles et ceux qui sont déjà sous pression. Les personnels précaires, déjà trop nombreux, risquent de voir leur situation encore fragilisée.

L’appel à la mobilisation : faire front ensemble

Le 5 décembre, nous avons l’opportunité de dire stop ! Cette journée de grève et de manifestations est un moment-clé pour faire entendre notre voix et exiger un changement radical de politique. Il est crucial que toutes et tous, agents publics du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche, rejoignons ce mouvement. Si nous ne réagissons pas maintenant, si nous ne nous mobilisons pas, nous allons droit à la faillite de notre système éducatif.

Les élu·es CGT-FSU-SUD, en accord avec leur organisations syndicales, appellent à une mobilisation massive pour défendre nos salaires, nos droits, et l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Avec nos syndicats, nous revendiquons :

  • L’augmentation immédiate du point d’indice de 20 % et son indexation sur le coût de la vie.
  • L’abrogation de la réforme des retraites et un retour à une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités.
  • La création de milliers de postes dans nos universités pour répondre aux besoins réels de nos établissements.
  • La titularisation des contractuels occupant des fonctions pérennes.

Sans cette mobilisation, nous courons à la catastrophe. L’urgence est là. Le 5 décembre, il est plus que jamais temps de faire front, d’être nombreuses et nombreux et d’organiser, collectivement, la suite de cette lutte. Nous vous enjoignons, Madame la Présidente, à créer les conditions qui permettront cette moblisation : journée banalisée, ASA pour les BIATSS, cours annulés (et réputés faits) ou toute possibilité laissée aux agents et aux étudiants de participer librement sans pénalités sur le salaire ou les conditions d’études.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *